Champagne André ROBERT

Domaine André ROBERT - VignArtea

CHAMPAGNE    CÔTE DES BLANCS    14 ha    HVE    VIGNERON : Jean-Baptiste DENIZART


HISTOIRE DU DOMAINE


La maison de champagne ANDRÉ ROBERT se situe en Côte des Blancs, sur la commune classée Grand Cru de Le Mesnil sur Oger. Travaillant la vigne depuis cinq générations, le domaine possède 14 ha de parcelles de vignes classées Grand Cru à Le Mesnil sur Oger et Premier Cru sur Vertus, Etréchy et Cuis. Il porte le statut de Récoltant-Manipulant (RM), ce qui signifie qu'il cultive la vigne, vendange, élabore et commercialise son propre champagne sans achat de raisin ou de vin. Il fournit d'ailleurs la maison Billecart Salmon en vins clairs.

Ce domaine est encore peu connu, à tort selon nous, car il émane de ces champagnes une passion pour le travail bien fait et une volonté de gagner en qualité chaque année.

Le domaine est aujourd'hui dirigé par Claire ROBERT et Jean-Baptiste DENIZART, tous deux engagés dans une démarche respectueuse de l'environnement, ils ont d'ailleurs obtenu le label HVE (Haute Valeur Environnementale) niveau 3 en 2018 : cette certification atteste d'une excellence environnementale traduite par l'atteinte de seuils de performance (obligations de résultats) dans 4 domaines : en biodiversité (haies, enherbement, bosquets...), en stratégie phytosanitaire, en gestion de la fertilisation, et en matière d'irrigation.

De ses parcelles très morcellées, Jean-Baptiste souhaite en extraire la quintessence même par un travail de vinification haute-couture, où chaque détail compte. Sa devise est la patience : les champagnes Grand Cru issus des parcelles de Le Mesnil sur Oger reposent tous 7 ans sur lattes dans la précieuse cave en craie du domaine.



VITICULTURE & VINIFICATION


Seule la cuvée, c'est-à-dire le premier jus obtenu par trois presses successives, est utilisée ; plus rarement, et selon les années, la taille, c'est-à-dire le second jus obtenu par deux presses supplémentaires, peut être intégrée (pour plus d'informations sur la cuvée et la taille, c'est ici).

La fermentation alcoolique démarre spontanément soit en présence de levures indigènes, soit par l'utilisation d'un pied de cuve, ou levain, élaboré à partir du moût. Parfois, le vigneron emploie des levures sèches actives mais leur utilisation est de plus en plus rare, car force est de constater que les levures indigènes prennent de plus en plus le dessus. Les vins ne réalisent pas la fermentation malolactique : d'une part, parce que le pH très faible du moût ne favorise pas le développement des bactéries lactiques, et d'autre part, parce que le vin est soutiré rapidement afin de retirer les lies grossières, véritable support de propagation des bactéries. Ne sont laissées que les lies fines au moût que l'on sulfite légèrement pour garantir sa stabilité microbienne pendant les 7 mois d'élevage en barriques.

Les vins sont ensuite mis en bouteille pour une seconde fermentation et un repos sur lattes de 3 à 7 ans selon les cuvées. Reste encore la phase d'ajout de la liqueur de dosage pour compenser la perte de liquide provoquée par le dégorgement de la bouteille. Ce procédé est rarement évoqué en détail, et pourtant il peut avoir un impact non négligeable sur l'équilibre final du vin. Notamment lorsque la liqueur de dosage est faite maison, comme c'est le cas pour les champagnes André ROBERT.

L'emploi de Moût Concentré Rectifié (MCR) obtenu industriellement à partir de moût déshydraté permet de simplifier le dosage car il est simple à utiliser, très concentré en sucres, inodore et le résultat est donc toujours le même. En revanche, le MCR ne permet pas de jouer avec l'évolution des vins en fonction de la date de dégorgement ; c'est pour cela que Jean-Baptiste tient à préparer ses liqueurs lui-même et il possède à cet effet une collection de vins de réserve et de vins de l'année pour pouvoir apporter la petite touche finale au champagne. Pour ne pas se tromper sur le résultat à obtenir, il réalise des tests de différents dosages sur une douzaine de bouteilles dont il en analyse l'évolution gustative dans le temps : à J, puis à J+15, puis à J+30, etc, et ce, dans le but de sélectionner le dosage adéquat qui apportera au champagne le plus bel équilibre.

C'est indéniable, Jean-Baptiste a su se démarquer des autres, ses champagnes ont une patte, et si nous devions les décrire en un mot nous dirions : finesse et exaltation.


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