Paul JANIN & FILS

Domaine Paul Janin - VignArtea

BEAUJOLAIS    8,45 ha     Agriculture Raisonnée     VIGNERON : Éric JANIN


HISTOIRE DU DOMAINE


Le domaine Paul JANIN & Fils, situé à Romanèche-Thorins, en plein coeur de l'appellation Moulin-À-Vent, comptabilise déjà un siècle d'existence.
L'histoire familiale débute en 1918 sous la direction de Jean-Claude Janin, alors tonnelier et vigneron à la fois. Son fils va ensuite acheter en 1937 quelques parcelles sur le lieu-dit Le Tremblay .
De génération en génération, le savoir-faire se transmet et le domaine grossit progressivement par l'acquisition de plusieurs autres parcelles jusqu'à atteindre une surface de 8,45 ha. Aujourd'hui, certaines vignes sont centenaires, elles sont les joyaux du domaine. Et cela grâce à la ténacité de chacune des générations qui se sont succédées et ont ainsi pu péréniser l'entreprise viticole.



VITICULTURE & VINIFICATION


Le domaine a toujours pratiqué l'agriculture durable pour la gestion de ses vignes. Au début des années 1900, après plusieurs formations en agronomie, Eric commence à s'intéresser à l'étude des sols pour entamer une conversion vers l'Agriculture Biologique en vue d'obtenir la certification en 2024.
Pour les vendanges, il reste fidèle au savoir-faire de ses ancêtres et procède à la cueillette le plus tard possible, au moment où les raisins affichent une maturité optimale. Comme il le dit lui-même, "tout se joue dans les derniers jours".

Les raisins sont triés sur table de tri. Lorsque le degré de maturité des rafles le permet, les raisins sont vinifiés en grappes entières, sinon la vendange est généralement égrappée à 30% ou 40%, voire plus (80% par exemple sur le millésime 2021) afin d'éviter de communiquer au moût des arômes trop végétaux.

Les fermentations alcooliques sont pratiquées avec macération semi-carbonique : les raisins partiellement égrappés sont mis entiers et non foulés en cuves. Les baies qui se retrouvent au fond éclatent et démarrent une fermentation de type levurienne, tandis que les baies situées en haut de la cuve se retrouvent dans un milieu privé d'oxygène et développent un métabolisme anaérobie pour produire l'énergie dont elles ont besoin par transformation de leur propre réserve de sucre en alcool.
Ce type de macération est propre à la région du Beaujolais et particulièrement adaptée au Gamay.

La macération semi-carbonique dure environ de 12 à 15 jours avec remontage quotidien suivi d'un léger pigeage pratiqué à la fin de la phase de macération. Les moûts sont alors pressés, jus de goutte et jus de presse sont assemblés dans des cuves où ils terminent leur fermentation alcoolique.
Afin d'éviter tout risque de contamination par des agents indésirables à l'origine de potentielles déviances aromatiques, le moût est levuré avec des levures oenologiques neutres : elles ont l'avantage d'assurer une bonne fin de fermentation, d'éviter la prolifération d'organismes non désirés, tout en respectant les précurseurs d'arômes présents sur les raisins puisqu'elles sont dites neutres (sans orientation aromatique). Les malolactiques sont toutes entièrement faites.

L'élevage s'effectue parcelle par parcelle, sur lies fines et dans des cuves avec micro-oxygénation. La durée varie de 10 à 18 mois selon les millésimes.
L'assemblage des terroirs se fait une fois l'élevage terminé et après dégustation de chaque moût parcellaire. Les vins ne sont pas collés mais légèrement filtrés avant mise en bouteille.



TERROIR


Le sous-sol du Beaujolais repose sur le socle hercynien qui s'est constitué en quatre temps :

  • durant l'ère primaire, longue de 300 millions d'années, l'érosion avait aplani les hautes montagnes que le plissement hercynien avait fait surgir sur la majeure partie du territoire actuel de la France, ne laissant qu'une plaine composeée de granite et de gneiss.
    Les terroirs granitiques, volcaniques et schisteux qui composent aujourd'hui les sols de l'appellation Beaujolais village, ainsi que ceux des dix Crus de la région, proviennent de l'altération superficielle de ces terrains primaires.
  • L'ère secondaire, qui dura 150 millions d'années, fut une longue période de sédimentation, grâce à l'ennoiement du socle primaire par une mer peu profonde, au fond de laquelle se déposèrent des sédiments sableux et silicieux du Trias, puis argilo-calcaires du Jurassique.
  • L'ère tertiaire fut marquée par de violents mouvements du sous-sol qui firent jaillir les hautes montagnes des Pyrénées et des Alpes. Ces mouvements provoquèrent en outre des effondrements, donnant le jour aux plaines du Rhin, de la Loire, de l'Allier et de la Saône. Ils provoquèrent également le oulèvement concomitant des contrefors du Massif central sur les derniers versants où reposent aujourd'hui les vignobles du Beaujolais. Un réseau de failles s'y est lentement constitué lors de ce bouleverement, recoupant les sols argilo-calcaires du Jurassique au sud et les roches cristallines au nord.
  • Pendant le Quaternaire, les glaciers ont constitué de nombreux dépôts morainiques argilo-silicieux dans le sud du Beaujolais. La baisse du niveau de la mer a favorisé le creusement des vallées par les rivières à l'origine des terrasses alluviales.

Les sols de l'appellation Moulin-à-Vent datent de l'ère primaire. Il s'agit d'arènes granitiques qui, sous l'effet de l'érosion, composent un sol de sables maigre et très filtrant. Dans la partie basse du vignoble, on trouve des sables limoneux sur les replats et les pentes faibles des cônes de déjection alluviaux. Ils alternent avec des sols de colluvions, sablo-limoneux à sablo-argileux, et des sables grossiers issus des granites ici dominants.
En remontant le coteau, les sols se composent également de sables limoneux et de sables grossiers avec une teneur élevée en minéraux, notamment le manganèse. On pense que cette composition spécifique joue probablement un rôle intéressant sur les caractéristiques sensorielles des vins qui en sont issus.


VignArtea

Résultats 1 - 3 sur 3 articles
Résultats 1 - 3 sur 3 articles

Menu