Domaine Stéphane TISSOT

Domaine Stéphane Tissot - VignArtea

JURA    50 ha     BIODYNAMIE     VIGNERON : Stéphane TISSOT


HISTOIRE DU DOMAINE


Il y a le domaine André et Mireille TISSOT, le domaine Jean-Louis TISSOT et le domaine Jacques TISSOT. Tous sont vignerons et oeuvrent entre Arbois et Montigny-les-Arsures, et pour cause : ils sont frères.

L'histoire de cette fratrie débute en 1956, lorsque le père, Maurice TISSOT, planta une parcelle de vignes pour chacun de ses fils. La famille exploitait, à cette époque, 3 ha de vignes et 25 ha pour l'élevage et la culture.

La parcelle accordée à André TISSOT comptait 38 ares. Ce furent les premières vignes de ce domaine hors du commun dont nous allons parler maintenant et que dirige désormais Stéphane TISSOT, fils d'André TISSOT.

En 2019, Stéphane TISSOT fête sa 20ème année de viticulture en Agriculture Biologique dont déjà 15 ans en biodynamie : un sujet qui n'a plus de secrets pour lui et un phénomène qui est tout de même rare lorsque l'on sait qu'il travaille en biodynamie pas moins de 50 ha de vignes, ce qui exige beaucoup plus de main-d'oeuvre que ne le fait la viticulture conventionnelle.

L'idée d'abandonner les produits phytosanitaires ne vient pas d'un effet de mode, la viticulture bio n'étant pas très connue dans les années 90 ; elle est la conséquence d'une volonté de vinifier autrement, en utilisant les levures indigènes pour les fermentations, les lies pour les élevages et en réduisant les doses de sulfites.

Ce qui distingue Stéphane des autres vignerons, c'est sa capacité d'adaptation et d'évolution : les expérimentations sur site sont multiples, avec l'utilisation d'huiles essentielles variées pour les traitements grâce au soutien de son frère pharmacien spécialisé en aromathérapie, l'élaboration de différents composts, ou encore l'essai de différentes méthodes de palissage de la vigne.



TERROIR


Les lourds investissements qu'il effectue en achetant différentes parcelles depuis les années 80 jusqu'en 2000 lui permettent aujourd'hui de bénéficier d'une belle palette de terroirs bien distincts les uns des autres, en prenant soin d'en sélectionner les meilleurs. Son vignoble compte désormais 50 ha de vignes réparties sur trois communes différentes et trois terroirs bien distincts :

  • à Arbois, les vignes se situent les coteaux des Corvées et de Curon, dont le terroir est constitué de marnes grises du Lias recouvertes d'une épaisse couche d'éboulis issus de l'escarpement calcaire qui le domine, ainsi que sur les lieux-dits de Sauvagny, Les Bruyères et La Mailloche, aux sols constitués de marnes irisées de Keuper (ou marnes du Trias).
  • à Montigny-Lès-Arsures, surnommée la capitale du Trousseau, les vignes se situent aux lieux-dits Ruzard et Les Bérangères, sur une butte constituée d'un épais revêtement d'argiles à chailles et à silex qui recouvrent les marnes irisées de Keuper.
  • à Brery (en Côtes-du-Jura), au lieu-dit En Barberon, dont les pentes marneuses du Lias sont riches en éboulis calcaire issus de l'érosion de la corniche et idéales pour le Chardonnay.


VITICULTURE & VINIFICATION


Stéphane joue avec cette diversité de parcelles pour produire des vins d'une grande sapidité aux parfums que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. N'oublions pas qu'il est l'unique vigneron arboisien à savoir produire des vins jaune parcellaires totalement identitaires.

Il le dit lui-même : "Pour beaucoup, le Vin Jaune est un vin d'élevage : le vieillissement long et oxydatif va sculpter ce vin et la patte du vigneron ou les conditions de vieillissement donneront le style propre à chaque Vin Jaune. C'est l'idée de beaucoup de monde, mais ce n'est pas la nôtre. Pour nous, le Vin Jaune ne se fait pas uniquement en cave".

Il justifie la capacité de ces vins jaune à exprimer le terroir par une viticulture saine, mais il y a certainement plus encore, et c'est là toute la magie du vin. L'expression d'un vin jaune En Spois n'a absolument rien à voir avec celle, très puissante, d'un vin jaune La Mailloche , et c'est effectivement quelque chose de nouveau et d'unique dans le Jura.

Et cette tendance au renouveau, Stéphane TISSOT la confirme encore avec l'arrivée des amphores provenant du potier Alain BERTHEAS : quelques jarres en terre cuite de 420 litres ainsi qu'un Qvevri (dolium géorgien dont nous parlons ici) de 1000 litres sont utiisées pour l'élaboration des cuvées Savagnin "En Amphore", Trousseau "En Amphore" et Poulsard "En Amphore", disponibles en quantités extrêmement limitées.


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